Vikings
Pourquoi nous fascinent-ils autant ? Comment se sont-ils imposés à notre imaginaire à des époques si différentes . Perçus tout d'abord en tant que barbares germains (pas encore vikings) par l'antiquité romaine, puis en tant que tels par le moyen-âge christianisé, oubliés pendant des siècles, puis réapparaisant auréolés de gloire par le romantisme et enfin incontournables dans notre univers audiovisuel actuel ? Qui étaient-ils réellement ? Essentiellement scandinaves ? influencés probablement par les autres peuples du nord de l'Europe , Celtes, Gots ouGoths, Germains , Slaves , peuples de l'Asie centrale ? Très tôt (dès l'âge du bronze ) ils ont été en contact avec le monde de la Méditerranée par la route de l'ambre. Guerriers certes mais surtout voyageurs téméraires, explorateurs audacieux , commerçants infatigables assoiffés de richesses et de connaissances, soutenus dans leurs actions par une mythologie héroïque les projetant dans un destin apocalyptique. Les suivre, s'interesser à leur histoire, à leurs mythes et à leurs légendes est en soi une aventure !
Guerre des Ases et des Vanes
Michel-Ange poète
La chapelle Sixtine
Michel-Ange se considérait Sculpteur et non peintre. La technique de la fresque ne lui était pas familière et il repoussa autant qu'il put le projet du Pape Jules II . Mais celui-ci finit par lui imposer.
La vie de Michel- Ange
"Il est, au Museo Nazionale de Florence une statue de marbre, que Michel-Ange appelait le Vainqueur. C'est un jeune homme nu, au beau corps, les cheveux bouclés sur le front bas. Debout et droit, il pose son genou sur le dos d'un prisonnier barbu, qui ploie, et tend sa tête en avant, comme un boeuf. Mais le vainqueur ne le regarde pas. Au moment de frapper il s'arrête, il détourne sa bouche triste et ses yeux indécis. Son bras se replie vers son épaule. Il se rejette en arière ; il ne veut plus de la victoire, elle le dégoûte. Il a vaincu. Il est vaincu.
Cette image du doute héroïque, cette victoire aux ailes brisées, qui, seule de toutes les oeuvres de Michel-Ange, resta jusqu'à sa mort dans son atelier de Florence, et dont Daniele da Volterra, confident de ses pensées, voulait orner son catafalque, c'est Michel-Ange lui-même, et le symbole de toute sa vie...[...] Il n'y a qu'un héroïsme au monde : c'est de voir le monde tel qu'il est, et de l'aimer "
Romain Rolland : La vie de Michel-Ange (1907)
Lettre du 13 août 1935 de Stefan Zweig à Romain Rolland
Une très belle réponse de Stefan Zweig à Romain Rolland qui s'était rendu en URSS du 23 juin au 20 juillet 1935 et avait exprimé son enthousiasme dans une lettre à son ami du 5 août 1935.
C'était à la veille des procès de Moscou, 3 ans avant l' Anschluss, 3 ans avant les accords de Munich ....Dans cette émouvante correspondance apparaissent , exprimées avec toute la delicatesse de Stefan Zweig , les divergences d'opinion auxquelles était confrontée leur profonde amitié. Zweig était loin de partager l'enthousiasme à l'égard de Moscou de Romain Rolland , lequel reprochait à son ami un "optimisme naïf " sur la politique hitlérienne et le poussait à un engagement plus radical.
Correspondances avec S. Zweig 1928-1940
Romain Rolland et Shakespeare
...Quand il vint me trouver pour la première fois, j’étais encore enfant. Comment était-il entré dans la vieille bibliothèque de province nivernaise ? Mon grand-père avait acheté l’ouvrage en livraisons, aux temps du romantisme, alors qu’il était étudiant à Paris. La traduction était bien terne ; mais elle avait beau étouffer la voix, c’était comme une bande d’oies sauvages, dont les cris passaient, au-dessus des cheminées et des tuiles hâlées, dans le ciel lointain. Un frisson de vie libre et dangereuse ébranlait, un moment, la quiétude de la maison bourgeoise. Il y avait aussi un volume de gravures qui formaient une galerie des Femmes de Shakespeare. Certaines de ces figures, la musique de leurs beaux noms, pénétraient d’un trouble mystérieux et tendre mon coeur d’enfant. Jamais je n’ai oublié ces syllabes magiques : Viola, Perdita, Miranda, Imogène .
Quatre essais sur Shakespeare
Il s’agit de quatre articles sur Shakespeare écrits par Romain Rolland en différentes occasions , regroupés sous ce titre et publiés par la République des Lettres.