Journal de Citadelle

Ici les nouveautés, les coups de cœur etc...

samedi, 17 août 2024 20:50

la chanson noire

Retour  sur  Pablo Neruda

Pablo Neruda,

El Canto General

(1950 - extraits )

Je prends congé, je rentre
chez moi, dans mes rêves,
je retourne en Patagonie
où le vent frappe les étables
où l'océan disperse la glace.
Je ne suis qu'un poète
et je vous aime tous,
je vais errant par le monde que j'aime :
[...]

Je ne suis rien venu résoudre.

Je suis venu ici chanter
je suis venu
afin que tu chantes avec moi.

https://citadelle-fr.com/poesie/poetes/pablo-neruda/pablo-neruda-par-marcenac-et-couffon

Les mots

...Tout ce que vous voudrez, oui monsieur, mais ce sont les mots qui chantent, les mots qui montent et qui descendent... Je me prosterne devant eux... Je les aime je m'y colle, je les traque, je les mords, je les dilapide.. .J'aime tant les mots ..Les mots inattendus.. Ceux que gloutonnement on attend, on guette, jusqu'à ce qu'ils tombent soudain.. Termes aimés... Ils brillent comme des pierres de couleurs, ils sautent comme des poissons de platine, ils sont écume, fil, métal, rosée... Il est des mots que je poursuis... Ils sont si beaux que je veux les mettre tous dans mon poème... Je les attrape au vol quand ils bourdonnent et je les retiens, je les nettoie, je les décortique, je me prépare devant l'assiette, je les sens cristallins, vibrants, éburnéens, végétaux, huileux, comme des fruits, comme des algues, comme des agates, comme des olives... Et alors, je les retourne, je les agite, je les bois, je les avale, je les triture, je les mets sur leur trente et un, je les libère... Je les laisse comme des stalactites dans mon poème, comme des bouts de bois poli, comme du charbon, comme des épaves de naufrage, des présents de la vague... Tout est dans le mot... Une idée entière se modifie parce que le mot a changé de place ou parce qu'un autre mot s'est assis comme un petit roi dans une phrase qui ne l'attendait pas et lui a obéi... Ils on l'ombre, la transparence, le poids, les plumes, le poil, ils ont tout ce qui s'est ajouté à eux à force de rouler dans la rivière, de changer de patrie, d'être des racines.. 
https://citadelle-fr.com/poesie/poetes/pablo-neruda/pablo-neruda  (Du recueil "J'avoue que j'ai vécu")

 

mercredi, 10 juillet 2024 00:08

Edgar Morin

                                           

Edgar Morin réagit à la montée de l'extrême droite

https://youtu.be/zYWdXzs_xDk?si=Imp2HMxRTJ2IplRp

lundi, 15 janvier 2024 16:23

Les heures heureuses de Pascal Quignard

Une  belle  page Parmi tant d'autres  : 

Chapitre  XIII

Le recoin des souvenirs du  monde

 

A la fin  de  l’été on range les  méduses, les caleçons de bain, les seaux  blancs  pour  ramasser  les coquillages, les filets de  pêche que  les enfants  poussaient tout au bord  de   l’estran dans  les  mares, à la  limite de  la  mer, les savates en corde et les chapeaux de  paille. On replie  les chaises  longues. On enroule  le  parasol aux teintes  pâlies. On  met  tout  cela au fond  du garage.

*

 

Et  nous aussi, quand  on  s’approche de la  mort,  on se cache dans  le recoin de son  salon, dans  l’ombre, auprès des  petites  lampes inclinées qui ne  blessent  pas  les  yeux,  dans  la  pudeur  de  la  peau  s’un corps que  l’âge a enlaidie ou du  moins  a étirée et  a  plissée, dans  l’évitement  du  lendemain qui  commence de manquer  aux  heures, dans  l’appréhension des maux  qui d’une  part se  multiplient, d’autre  part se  précisent, se  pressentent, finalement se guettent. On se   cache dans  l’angle des rideaux, près  de  la fenêtre, dans  la compagnie  des  livres, c’est-à-dire on se  cache dans  les souvenirs  du  monde.  On se  dérobe à sa  peur dans  les souvenirs les  plus  vivants qui sont  laissés du monde. On se retire dans  les  moments les  plus touchants qui ont  vécus au  plus tendre et au  plus ravageur de l’enfance. On se  plait à les  mouvoir au fond  de  nous, à les  revivre.

*

Il est bon  dans  les  heures  du  jour,  dans  les créations  de  l’art,  de se donner  des  instants  d’appui sur des souvenirs aimés.

C’est d’ailleurs  la  manière des rêves  à  l’instant où on ferme  les  paupières dans  la  nuit.

[…]

Etude plage 1

dimanche, 12 novembre 2023 11:47

Quand l'actualité se voit en "oeuvre d'art"

Kevin  Frayer,  photographe canadien, a suivi  en 2017, le  parcours  des Rohingyas, persécutés en  Birmanie. Quitter  ses racines,  s'exiler se fait toujours dans la douleur...

Kevin Frayer sur Polka magazine

samedi, 21 octobre 2023 15:04

La bombe atomique et l’avenir de l’homme

Texte de  Karl Jaspers
(Publié en 1963)

L’appel à une transformation morale de l’humanité
Si important qu’il soit de travailler au renforcement d’institutions politiques et juridiques capables de faire obstacle à la guerre, on sent bien cependant que tout dépendra en définitive de l’esprit qui animera ces institutions. : elles ne joueront un rôle vraiment efficace que si leurs décisions, leurs interventions leur sont dictées par un véritable esprit de paix. Mais comment cet esprit les inspirerait-il s’il n’existait pas dans les peuples eux-mêmes dont elles émanent ? Or pour que l’esprit de paix s’empare des peuples, ne faudrait-il pas une transformation morale de l’humanité ?
Karl Jaspers est de ceux qui n’aperçoivent aucune assurance de salut sans cette transformation.
On peut objecter qu’elle est impossible. Mais il faut bien voir alors, combien restent précaires les perspectives de paix.

             On nie l’alternative : ou l’homme se transforme ou il disparait. Il sera toujours comme par le passé. Il n’y aura seulement plus de guerre mondiale. L’établissement d’une situation permanente où l‘on ne ferait plus la guerre, tout en restant sous la menace constante d’un conflit, est tout à fait possible, même vraisemblable. Car la peur de la bombe atomique aura un effet durable. On sait qu’il est insensé de l'employer, parce qu’elle aura pour conséquence la disparition des deux adversaires et non pas une victoire.....
Pour  lire  le texte de  Karl Jaspers 

(Photo  Freepik)

vendredi, 07 avril 2023 18:10

Hommage à Ryuiki Sakamoto

Ryuichi Sakamoto s'est éteint, mardi 28 mars, à 71 ans.

vendredi, 03 mars 2023 17:44

Anton Tchekhov : La Cerisaie

lundi, 27 juin 2022 20:29

Lug/Lugus Dieu gaulois

Dieu  de  la  lumière, du voyage  et  des arts: Anton  Glita "Le  mystère de  ma  passion"
Il  apparait   dans la  mythologie celtique , puis  repris  dans  les  mythologies  irlandaise,  brittonnique et  gauloise .
 Selon l'universitaire Patrice Lajoye, son culte dans la Gaule christianisée sera poursuivi par celui de saint Léonard, représenté tenant des chaînes et qui balise les frontières d'espaces géographique  .voir Le dieu Lug sur Wikipédia  

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