jeudi, 24 janvier 2013 00:00

Les souliers rouges

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L'aspect religieux de ce conte est difficilement contournable puisque c'est pour avoir porté des souliers rouges , le jour de sa confirmation (et en d'autres circonstances "sacrées" comme l'enterrement de sa protectrice ) que Karen doit subir la malédiction . L'orgueil et la vanité détournent les enfants (et les hommes ) du droit chemin et de leur relation à Dieu.

. Inspiré de la tradition judéo-chrétienne la plus mortifère , Andersen arme d'un glaive , l'ange chargé de guider Karen sur la voie de la rédemption et lui fait combattre les faiblesses humaines, impitoyablement, par l'épée.

Les tortures diaboliques qui tourmentent la jeune fille portant les souliers envoûtés, la condamnant à danser jour et nuit sont cruelles, mais le prix du pardon encore bien davantage.: elle ne se libérera de l'enchantement qu'en se mutilant .

"Il faut couper le membre par lequel nous avons péché" disent les vieux textes sacrés, ou qui nous font souffrir ce que Molière avait si bien tourné en dérision .

Le cinéma des années 40 (1948) a tiré de ce conte cruel une adaptation féerique mais non moins moraliste grâce en grande partie à la chorégraphie qui sait si bien exprimer la séduction et la tyrannie comme toutes tensions dramatiques par cette beauté du mouvement dont s'efface toute trace de l'effort douloureux, .

Les réalisateurs avaient fait preuve d'un talent visionnaire dans la conception de leur art

mais c'est au génie d'Andersen que revient l'intensité de cette association du bien et du mal où la grâce et l'innocence symbolisent le mal dans la délicate beauté de deux souliers rouges.

Fiche du film de Kinok.com

affiche du film  deux chaussons rouges

Sortie en France : 10 juin 1949
Titre original: The red shoes
Réalisation, production et scénario : Michael Powell, Emeric Pressburger
Production : The Archers.
Producteur : George Busby
Scénario : Emeric Pressburger d'après une histoire d'Hans Christian Andersen
Directeur de la photographie : Jack Cardiff
Pellicule : Technicolor.
Effets spéciaux : F. George Dunn, E. Hague (photographie Technicolor composite).
Montage : Reginald Mills
Directeur artistique : Arthur Lawson
Dessinateurs : Don Picton, V. B. Wilkins, V. Shaw, Albert Withy, G. Heavens, Bernard Goodwin.
Masques : Terence Morgan
Musique : Brian Easdale
Direction musicale : Brian Easdale, jouée par le Royal Philarmonic Orchestra
Son : Charles Poulton

Interprétation :
Moira Shearer (Victoria Page), Anton Walbrook (Boris Lermontov), Marius Goring (Julian Craster), Robert Helpmann (Ivan Boleslawsky), Léonide Massine (Grisha Ljubov), Albert Basserman (Ratov), Ludmilla Tcherina (Boronskaja), Esmond Knight (Livingstone « Livy » Montague), Austin Trevor (professeur Palmer), Eric Berry (Dimitri)..

La danseuse est interpellée par son professeur : "Pourquoi veux-tu danser ?" Réponse : "Pourquoi voulez-vous vivre ?" L'art devient inséparable de la vie, à ce point consubstantiel à elle qu'on peut en mourir.(un commentaire du film )

 http://www.arkepix.com/kinok/DVD/POWELL_Michael/dvd_chaussons_rouges.html

Une version libre du film dont j'apprécie le montage: She's lost control

Un extrait du film sur youtube :

Lu 6410 fois Dernière modification le dimanche, 10 mai 2015 14:33
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