Dans un palais vivait une jolie princesse entourée de ses sept frères et les enfants s'adoraient .
Pour je ne sais plus quel motif (mais faut-il un motif pour faire le mal ?)un magicien ou une sorcière vint à jeter un sort maléfique sur les garçons en les condamnant à vivre sous la forme de cygnes sauvages , loin sur une île , dans les terres du nord . Une seule nuit par an ils étaient autorisés à reprendre forme humaine mais devaient rejoindre leur Ile avant le lever du soleil .
Le sort réservé à ses frères désespérait la princesse ... Un jour, elle rencontra une sorcière qui lui révéla le moyen de rompre le maléfice : des tuniques pouvaient rendre à ses frères leur forme humaine. Mais ces tuniques devraient être tissées secrètement par la jeune fille avec le fil des orties qui poussaient au pied du mur des cimetières et qu'elle devrait ramasser la nuit sous la lune.
En plus tout le temps que durerait son ouvrage , elle ne devrait dire un seul mot !
La princesse se mit immédiatement au travail .
A quelque temps de là , un roi rencontra la jeune fille et elle était si belle qu'aussitôt , il en tomba éperdument amoureux . Bien qu'elle soit muette il demanda sa main et l'obtint .
Installée dans son nouveau palais , elle continua sans trêve son travail . Le roi essayait d'obtenir des explications sur la nature de son travail qui la retenait si souvent dans sa chambre . Mais en vain , la jeune fille restait muette . Puis ce furent les conseillers du roi qui s'interrogèrent , enfin la population tout entière lui devint hostile , l'accusa de sorcellerie et ne pouvant se défendre sans trahir son secret , elle fut condamnée au bûcher .
Le jour de son exécution arriva . Il coïncidait avec le jour où les princes pouvaient reprendre forme humaine . Ils arrivèrent près de leur sœur qui poursuivait inlassablement son travail dans sa prison et la supplièrent de mettre un terme à son supplice . Leurs prières restèrent vaines . Au petit matin , on vint chercher la princesse . six tuniques étaient terminées et il ne manquait plus qu'une manche à la dernière . Quand on eut dressé le bûcher , on vit sept cygnes tournoyer tout autour .La princesse jet a alors sur eux les tuniques et les grands oiseaux se changèrent en 7 beaux jeunes hommes qui la serraient dans leurs bras .
L'un d'eux n'avait qu'un bras , une grande aile blanche remplaçait le second .....
Je crois aussi me souvenir de l' illustration qui devait ressembler à ceci ...
Contrôle maintenant .....
« Bien loin d'ici , au lieu vers où s'envolent les cygnes quand nous sommes en hiver, habitait un roi qui avait onze filles et une fille Elisa..... »
Ils n'étaient pas 7 frères , mais 11 .
La jeune fille s'appelait Elisa
La mère des enfants était morte et avait été remplacée par une marâtre-fée qui avait cherché à se débarrasser des enfants du roi .
Les Cygnes avaient trouvé refuge chez la fée Viviane .....
« Sur les algues rejetées par les flots , il y avait onze blanches plumes de cygne. Elle en fit un bouquet ; il y avait des gouttes d'eau dessus, était-ce de la rosée ou des larmes , nul ne pouvait le voir. Le rivage était solitaire mais elle ne le sentait pas ; car la mer offrait une éternelle diversité, plus de changements en quelques petites heures que dans des lacs d'eau douce en toute une année. Qu'arrive un gros nuage noir , la mer avait l'air de dire : « Moi aussi je peux paraître sombre » et alors le vent soufflait et les vagues se remettaient en blanc. Que les nuages passent au rouge et que les vents dorment, la mer était comme un pétale de rose. Elle était , tantôt blanche, tantôt verte et si paisible qu'elle fut, il y avait toujours un léger mouvement près du bord. L'eau se soulevait faiblement comme la poitrine d'un enfant endormi. »
Mon texte n'est qu'un SMS par rapport au récit d'Andersen ! Bien sur l'histoire est beaucoup plus compliquée , bien plus riche en rebondissements mais Il lui manque surtout toute la poésie de l'écrivain –conteur- poète.
C'est par son immense talent que ce conte est resté si longtemps gravé dans ma mémoire , grâce à ce pouvoir extraordinaire d'insuffler le merveilleux dans ces pages . L'histoire dépouillée de sa poésie est une jolie histoire mais surtout ne vous privez pas d'aller la relire !
Et prenez le temps de la lire le soir à vos enfants .....
Photo de présentation : Michel Arnoux