vendredi, 26 septembre 2014 00:00

L'éloquence des silences de Schubert

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Je ne reconnais chez aucun  autre  compositeur une telle valeur accordée aux silences qui  donnent  à  mon avis  toute sa dimension pathétique  et  surtout  réflexive   à la musique  de  Schubert  , que   Richter  savait en outre le mieux,  révéler . 

Sviatoslav Richter plays Schubert Allegretto in C minor, D.915

Ce qu'en  dit  Brigitte  Massin  :

" Un thème à l'extrême simplicité s'élève à l'unisson des deux voix , mais il ne parvient pas à prendre son élan et retombe doucement sur lui -même, il est repris, puis la troisième fois les deux voix s'écartent, se poursuivent , symbolisant l'éloignement, mais se retrouvent à l'unisson . Le thème revient alors, mais en majeur , presque douloureux pour conclure à nouveau en mineur. Les silences déjà importants dans cette exposition deviennent le coeur psychologique du discours dans la partie médiane. Les voix se cherchent, s'appellent, le discours réapparait comme une vision fugitive et s'estompe et c'est bien sur un double adieu que s'achève la partie médiane. La première partie est alors reprise intégralement... Le dialogue est indifférent à l'absence."


Cette pièce a été écrite par Schubert et donnée à son ami Walcher lors de son départ de Vienne le  26 Avril  1827.

Lu 5039 fois Dernière modification le dimanche, 10 mai 2015 14:36

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