Permettez-moi tout d'abord de vous inviter à lire cette critique sur le web.
analyse et critique par Jean Gavril Sluka
Je ne pourrais décrire mieux ce film ni mieux vous faire partager les émotions devant ce qui peut être considéré comme un chef-d-oeuvre , mais il me semble que Tarkovski n'ait produit que des films exceptionnels .
J'aurais peut être insisté davantage sur les images , sur l'atmosphère poétique qu'elles suggérent et dans laquelle le cinéate nous fait baigner du premier au dernier plan .
L'esprit capté par une successions de digressions initées par le puissant pouvoir d'une image , la trame de l'histoire n'est pas simple; c'est à mon avis, un des traits de Tarkovski qui semble toujours happé par sa reflexion intérieure et qui fait de chacun de ses films un mélange étroitement imbriqué de fiction poétique ( et ici métaphysique) et sa propre biographie . Une autre particularité est dans ces échos qu'on perçoit de film en film qui donnent à l'ensemble de ses créations cette unité de "facture" à laquelle on reconnait les grands artistes.
Quelques unes des images qui m'ont le plus marquée :
Dans les ruines de l'Abbaye de San Galgano , une flaque d'eau d'où émerge un souvenir d'enfance de Gotchakov/ Tatrkovski.
Les femmes du film la femme la mère la Madone (Piero della Francesca
nostalgie , solitude et exil
, une esthétique très propre à Tarkovski- Chez Domenico, le sage -fou (Est-il sage ? est-il fou ?)
L'innocence qui s'interroge sur le sens de la vie
Promenade mélancolique
A l'image d'une tragédie antique : Domenico s'immole dans l'indifférence générale à l'exception de son chien, sur la musique de l'hymne à la joie . Sur cette aria de Beethoven se terminait déjà Stalker . Faut il y reconnaitre un message ? Probablement . Rien ne peut être fortuit chez Tarkovski.
La vie est un spectacle où nous nous donnons constamment en représentation ?
Le feu , symbole purificateur cher à Tarkovski
Pour réagir contre l'absurde , acomplir un défi absurde.... comme un rituel , une prière pour ce monde en perdition .