Sortie :1969
Réalisateur : Gillo Pontecorvo
Sénario : Franco Solinas et Giogio Arlorio
Production :Alberto Grimaldi
Marlon Brando : Sir William Walker
Evaristo Marquez : José Dolorés
Renato Salvatori : Teddy sanchez
Musique : Ennio Morricone
Synopsis :
L'histoire se déroule au début du XIXème s..sur l'île imaginaire de Queimada évoquant la région où les grandes puissances coloniales de l'époque (les iles des Caraïbes ou des Antilles ) rivalisaient pour s'octroyer le monopole de l'industrie de la canne à sucre.
Les événements se voudraient une synthèse des révoltes qui ont secoué cette partie du monde.
Dans un premier scénario , les colons d'une des puissances coloniales (ici le Portugal ) utilisant la force des esclaves servant leurs intérets, se mutinent contre leur métropole avec l'appui de l'Angleterre. Le portugal évincé , l'angleterre soucieuse d'affaiblir les nouveaux maitres du pays fomente une révolte des esclaves qu'elle aide ensuite à réprimer , afin de preserver sa suprématie dans la region et éviter la contagion revolutionnaire .
Gillo Pontecorvo a donné à ce film le souffle épique des grands mythes révolutionnaires et on retrouve dans cette oeuvre de fiction, l'exaltation de tous les thèmes sur la libération , la prise de conscience politique menant à la révolution , mais aussi sur les enjeux de pouvoirs et la manipulation . Il a laissé également, une large place à la phase qui, dans tout conflit de cette nature, suit la victoire : que faire du pouvoir ?
Au-delà de cette trame politique et idéaliste , l'ambiguité des personnages que traduit le jeu subtil du duo Brando (Sir Walker) et /Marquez(José Dolorès)donne au film une dimension psychologique prépondérante méritant notre intéret pour l'évolution de la relation entre les protagonistes dans le déroulement des évènements , une relation troublante qui se termine par un bras de fer psychologique entre les deux hommes, où le côté lumineux de l'un semble par instant pouloir ébranler le cynisme pragmatique et calculateur de l'autre : Walker manipule mais José Dolorés domine .
Un troisième personnage mérite également notre intérêt , le gouverneur Salvatori(Teddy Sanchez) , pitoyable à force de naiveté qu'on peut trouver lâche ou simplement humain .
Et tout ceci porté par la superbe musique d'enni Morricone.