mardi, 30 septembre 2014 00:00

Queimada (Burn!)

Évaluer cet élément
(0 Votes)

Gillo Pontecorvo a donné à ce  film  le souffle épique des grands  mythes révolutionnaires...

 Sortie :1969
Réalisateur : Gillo  Pontecorvo
Sénario : Franco Solinas et Giogio Arlorio
Production :Alberto Grimaldi
Marlon  Brando : Sir William Walker
Evaristo Marquez : José Dolorés
Renato  Salvatori : Teddy sanchez
Musique  : Ennio  Morricone

Synopsis :

L'histoire se déroule  au  début  du  XIXème s..sur l'île  imaginaire de Queimada évoquant  la région  où  les grandes puissances  coloniales de l'époque (les  iles des Caraïbes ou  des Antilles )  rivalisaient  pour   s'octroyer   le monopole  de   l'industrie  de la  canne  à  sucre.

Les événements  se   voudraient  une  synthèse  des révoltes  qui  ont  secoué  cette partie  du  monde.

Dans  un  premier  scénario  ,  les colons d'une des  puissances coloniales  (ici  le  Portugal ) utilisant la force des esclaves   servant  leurs  intérets,  se  mutinent contre  leur  métropole  avec  l'appui  de  l'Angleterre. Le portugal  évincé  , l'angleterre  soucieuse d'affaiblir  les nouveaux  maitres  du  pays  fomente une révolte des esclaves  qu'elle aide  ensuite  à  réprimer   ,  afin  de preserver sa  suprématie dans  la region  et  éviter la contagion  revolutionnaire  .

Gillo Pontecorvo a donné à ce  film  le souffle épique des grands  mythes révolutionnaires et on retrouve dans cette oeuvre  de  fiction,  l'exaltation  de tous les thèmes  sur la libération  , la prise de conscience politique menant à la révolution , mais aussi sur les enjeux de pouvoirs et  la manipulation . Il a laissé  également,  une large place  à  la phase   qui, dans tout conflit  de  cette nature,  suit   la victoire : que faire  du   pouvoir ?

Au-delà de  cette trame  politique et idéaliste , l'ambiguité  des personnages que  traduit le jeu subtil  du duo Brando (Sir   Walker) et /Marquez(José Dolorès)donne au film  une dimension  psychologique  prépondérante  méritant   notre intéret  pour  l'évolution  de  la  relation  entre   les  protagonistes   dans le   déroulement  des évènements  ,  une relation  troublante  qui se  termine par   un bras  de  fer   psychologique entre les deux hommes, où  le  côté  lumineux  de l'un  semble   par instant  pouloir   ébranler  le  cynisme   pragmatique  et  calculateur   de  l'autre  :  Walker   manipule   mais José Dolorés domine  . 

 Un  troisième  personnage   mérite  également  notre  intérêt  , le gouverneur Salvatori(Teddy  Sanchez) , pitoyable à force de naiveté  qu'on  peut  trouver   lâche  ou simplement   humain .

Et tout ceci   porté par  la  superbe  musique  d'enni Morricone.

 

 

Lu 6061 fois Dernière modification le dimanche, 10 mai 2015 14:35
Plus dans cette catégorie : « The hours Le Crabe-tambour »

Laissez un commentaire

Assurez-vous d'indiquer les informations obligatoires (*).
Le code HTML n'est pas autorisé.