Senora mia muy amada, gran padecimiento tuve al escribirte estos mal llamados sonetos y harto me dolieron y costaron, pero la alegria de ofrecértelos es mayor que una pradera. Al proponerlémo bien sabia que al costado de cada uno, por aficion electiva y elegancia, los poetas de todo tiempo dispusieron rimas que sonaron como plateria, cristal o canonazo. Yo, con mucha humildad hice estos sonetos de madera, les di el sonido de esta opaca y pura substancia y asi deben llegar a tus oidos. Tu y yo caminando por bosques y arenales, por lagos perdidos, por cenicientas latitudes, recogimos fragmentos de palo puro, de maderos sometidos al vaiven del agua y la intemperie. De tales suavizadisimos vestigios construi con hacha, cuchillo, cortaplumas, estas madererias de amor y edifiqué pequenas casas de catorce tablas para que en ellas vivan tus ojos que adoro y canto. Asi establecidas mis razones de amor te entrego esta centuria : sonetos de madera que solo se levantaron porque tu les diste la vida . Manana Recordaras aquella quebrada caprichosa Recordara los dones de la tierra : Recordaras el ramo que trajiste, Y aquella vez fue como nunca y siempre :
MediodiaRadiantes dias balanceados por el agua marina, Crepita, si, la hora como fuego o abejas Sed del fuego, abrasadora multitud del estio sino frescura o fuego, agua o panpara todos, |
Ma Dame très aimée, grande fut ma souffrance à t'écrire ces sonnets mal nommés, qui m'ont coûté grand'peine et grand'douleur, mais la joie de te les offrir est plus grande qu'une prairie. A me les proposer, je savais bien qu'à côté de chacun, par goût, par choix, par élégance, les poètes de toujours ont placé des rimes sonnantes, argenterie, cristal, ou canonnade. Avec grande humilité moi j'ai fait ces sonnets de bois, en leur donnant le son de cette substance opaque et pure, et qu'ils atteignent ainsi tes oreilles. Toi et moi cheminons par bois et sablières, lacs perdus, latitudes de cendres, nous avons recueilli des fragments de bois pur, madriers sujets du va et vient de l'eau et de l'intempérie. De ces vestiges à l'extrême adoucis j'ai construit par la hache, le couteau, le canif, ces charpentes d'amour et bâti de petites maisons de quatorze planches pour qu'en elles vivent tes yeux que j'adore et que je chante. Voilà donc mes raisons d'amour et cette centaine est à toi : sonnets de bois qui ne sont là que de cette vie qu'ils te doivent. Matin, Sonnet quatrièmeTu te rappelleras ce ravin capricieux, Tu te rappelleras les présents de la terre : Tu te rappelleras le bouquet apporté Ce fut alors comme jamais, comme toujours :
Midi,sonnet quarante deuxièmeO jours resplendissants roulés par l'eau de mer, L'heure crépite ainsi que l'éssaim ou la flamme, Soif du feu, multitude ardent e de l'été pour tous l'eau ou le pain, pour tous l'ombre ou la flamme; |
Pardon pour l'espagnol non accentué! Mais j'ai pensé qu'un essai de langue originale, même imparfait , rendrait hommage au poète !