Sur ces difficultés à surmonter les handicaps physiques, en s'émancipant d'une famille possessive et conservatrice grâce à sa rencontre avec Ranieri dont la fidèle amitié lui a permis de sublimer ses souffrances et ses disgrâces , en mettant au service de la philologie et de la philosophie sa profonde érudition et surtout en prenant le monde à témoin dans l'empathie poétique tous ces sentiments et les exaltations qui torturaient cette âme fine et sensible , condamnée à la révolte : réfutation de Dieu, de la Nature mais aussi de la politique et de tous leurs instruments .
Songeons cependant qu'il souhaitait et qu'il l'a exprimé avec force : ce pessimisme dont on l'accuse n’était pas le fruit de ses difficultés d'existence mais bien une profonde conviction de la précarité de la condition humaine très proche de Schopenhauer .
A lire également l'article de Robert Maggiori sur Libération du 28 Avril 2011 :Affection aiguë à propos du livre de René de Ceccaty
ansi que les propos de l'auteur recueuillis également par Libération le 28 Avril 2011 "Noir souci" de René de Ceccaty