-Mon beau navire ô ma mémoire , Avons nous assez navigué Dans une onde mauvaise à boire Avons-nous assez divagué De la belle aube au triste soir |
Apollinaire (La chanson du mal aimé ) |
Le temps d'apprendre à vivre , il est déjà trop tard | Aragon |
Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire j'ai vu tous les soleils y venir se mirer . |
Aragon (Les yeux d'Elsa |
Je traîne après moi trop d'échecs et de mécomptes J'ai la méchanceté d'un homme qui se noie .. |
Aragon (Je traine après moi trop d'échecs |
L'Argent mystique et pur de l'étoile polaire | Antonin Artaud (le navire mystique ) |
Grands bois vous m'effrayez comme des cathédrales | Baudelaire (obsession) |
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais, O toi que j'eusse aimé, ô toi qui le savais ! |
Baudelaire (A une passante) |
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle | Baudelaire (Spleen) |
Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères Des divans profonds comme des tombeaux |
Baudelaire (la mort des amants) |
Oh quel beau jour encore que celui-là !. | Samuel Becket (oh les beaux jours ) |
"...Pas encore la musique mais déjà plus le bruit " | Yves Bonnefoy : La voix lointaine |
- La glace était ici, la glace était là-bas, La glace s'étendait, livide, à l'infini ; Elle craquait, criait, et grondait et hurlait, -- Tels les bruits qu'on entend lorsqu'on s'évanouit ! |
Coleridge (le dit du vieux marin) |
.- Connais-tu le pays où fleurit l'oranger? Le pays des fruits d'or et des roses vermeilles, Où la brise est plus douce et l'oiseau plus léger, Où dans toute saison butinent les abeilles, Où rayonne et sourit, comme un bienfait de Dieu, |
Goethe (Wiljelm Meisters Lehjahre)(Mignon) |
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. |
Victor. Hugo |
Quel Dieu, quel moissonneur de l'éternel été Avait en s'en allant négligemment jeté Cette faucille d'or dans le champ de étoiles. |
Victor Hugo (Booz endormi) |
Une goutte de sang , tomba sur le linceul . | Victor Hugo (Le parricide) |
l'oeil était dans la tombe et regardait Cain | Victor Hugo |
Je m'étais endormi la nuit près de la grève. Un vent frais m'éveilla, je sortis de mon rêve, J 'ouvris les yeux, je vis l'étoile du matin |
Victor Hugo (Stella) |
Il neigeait. On était vaincu par sa conquête. Pour la première fois l'aigle baissait la tête. |
Victor Hugo (les Châtiments , l'Expiation. |
Et quand au ciel je vois que brûlent les étoiles, Je dis, pensant en moi : Mais pourquoi tant de flammes ? Que fait l'air infini, l'infini Ciel profond ? que veut dire l'immense Solitude ? et moi, qui suis-je ?. |
Leopardi (l'infini) |
Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui Va-t-il nous déchirer avec un coup d'aile ivre Ce lac dur oublié que hante sous le givre Le transparent glacier des vols qui n'ont pas fui ! Un cygne d'autrefois se souvient que c'est lui Magnifique mais qui sans espoir se délivre Pour n'avoir pas chanté la région où vivre Quand du stérile hiver a resplendi l'ennui. |
.Mallarmé (Le vierge , le vivace et le bel aujourd'hui |
Aboli bibelot d'inanité sonore | .Mallarmé (Sonnet) |
- La chair est triste, hélas! et j'ai lu tous les livres. Fuir! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres D'être parmi l'écume inconnue et les cieux! Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots... Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots! |
Mallarmé (Brise marine) |
De qui l'extase pure est de peindre la fin Sur ses tasses de neige à la lune ravie D'une bizarre fleur qui parfume sa vie . |
.Mallarmé (Las de l'amer repos ) |
Le Ciel est mort. - Vers toi, j'accours! donne, ô matière, L'oubli de l'Idéal cruel et du Péché À ce martyr qui vient partager la litière Où le bétail heureux des hommes est couché, Où fuir dans la révolte inutile et perverse? J e suis hanté. L'Azur! l'Azur! l'Azur! l'Azur!. |
Mallarmé (l'Azur) |
La lune s'attristait. Des séraphins en pleurs Rêvant, l'archet aux doigts, dans le calme des fleurs Vaporeuses, tiraient de mourantes violes De blancs sanglots glissant sur l'azur des corolles -- C'était le jour béni de ton premier baiser. |
Mallarmé (Apparition) |
' Votre gaîté est triste comme la nuit " | Alfred de Musset,Lorenzaccio |
Tout ce qui est dans l'âme tu peux le lire seulement dans les yeux.. .ce qui est dans le coeur tu peux l'entendre dans mes silences... tout mon amour je le verrai dans tes sourires |
.Pablo Neruda. |
Il est un air pour qui je donnerais tout Rossini, tout Mozart et tout Weber, Un air très vieux, languissant et funèbre, Qui pour moi seul a des charmes secrets |
Gérard de Nerval (Fantaisie) |
Je suis le Ténébreux, le Veuf, l'Inconsolé, Le Prince d'Aquitaine à la tour abolie : Ma seule étoile est morte, et mon luth constellé Porte le Soleil noir de la mélancolie. |
Gérard de Nerval (El Desdichado) |
Racine Phèdre | |
Soleil je viens te voir pour la dernière fois | |
- Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes. Toute lune est atroce et tout soleil amer : L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes. Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer ! |
Arthur Rimbaud (Le bateau ivre) |
C'est un trou de verdure où chante une rivière | Arthur Rimbaud (le dormeur du val) |
Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles La blanche Ophélia flotte comme un grand lys, |
Arthur Rimbaud (ophélie) |
Je te dirai : Regarde là-bas il y a une étoile qui tremble comme s'il faisait grand vent dans la steppe du ciel" |
(Claude Roy ) |
Avec une clef de cristal Ouvrir une serrure de givre |
.Claude Roy |
Sais-tu si nous sommes encore loin de la mer ? | Claude Roy |
Ses chants étaient plus doux que le son de la lyre ,
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Sappho |
"Ne pleurez jamais d'avoir perdu le soleil , les larmes vous empêcheraient de voir les étoiles " "J'aime à unir mon coeur
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Rabintranath Tagore |
La mer, la mer toujours recommencée ! O récompense après une pensée Qu'un long regard sur le calme des dieux ! |
Paul Valéry (Cimetière marin ) |
Le vent se lève !... Il faut tenter de vivre ! | Paul Valery (Cimetière marin ) |
Le soir tombe,la lune est d'or ........ Qu'importe si l'on part, qu'on n'arrive jamais Je ne puis voir la mer sans rêver de voyages, |
.Emile Verhaeren
Verhaeren
Verhaeren |
Allons, mon pauvre coeur, allons, mon vieux complice, Redresse et peins à neuf tous tes arcs triomphaux ; Brûle un encens ranci sur tes autels d'or faux ; Sème de fleurs les bords béants du précipice ; Allons, mon pauvre coeur, allons, mon vieux complice ! |
Verlaine (Nevermore) |
Il pleure dans mon coeur Comme il pleut sur la ville; Quelle est cette langueur Qui pénètre mon coeur ? |
Verlaine ( Ariettes oubliées) |
Voici des fruits, des fleurs , des feuilles et des branches Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous |
Verlaine (Aquarelle , Green) |
La mort n'a pas voulu de moi. Suis-je né trop tôt ou trop tard ? Qu'est-ce que je fais en ce monde ? Ô vous tous, ma peine est profonde : Priez pour le pauvre Gaspard !". |
Verlaine (Gaspar Hauser) |
Les sanglots longs Des violons De l'automne Blessent mon coeur D'une langueur Monotone. |
Verlaine (Chanson d'automne) |
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D'une femme inconnue , et que j'aime , et qui m'aime Et qui n'est , chaque fois ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre , et m'aime et me comprend. ... Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a L'inflexion des voix chères qui se sont tues . |
Verlaine (Mon rêve familier) |
Seul le silence est grand , tout le reste est faiblesse Gémir prier , pleurer est également lâche |
Alfred de Vigny La mort du loup |
Poésie ! Ô Trésor ! perle de la pensée ! Ô toi des vrais penseurs, impérissable amour. |
Alfred de Vigny , La maison du berger |
jeudi, 11 décembre 2014 00:00
Mes vers préférés
Ceux avec lesquels on s'éveille le matin et qui continuent de chanter dans notre tête tout au long du jour, des vers qui parfois sont essentiellement musique, des vers appris depuis longtemps , des vers qui vous ont encore fait pleurer hier , des vers sur lesquels vous vous appuyez pour vous relever , des vers dont vous épousez un moment la fureur ou l'arrogance pour soutenir votre Moi défaillant ...
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