Né le 21 mai 1471 à Nurember
Dürer et la réforme
Dürer était un partisan sincère , enthousiaste même, de Martin Lüther . On ne peut lire sans émotion les lignes de son Journal où il rapporte le véritable accès de désespoir qu'il éprouva lorsqu'il apprit , à Anvers, la nouvelle, erronée, de la mort du Réformateur. Pour lui Luther était le sauveur de la chrétienté, ce qui, d'ailleurs, n'empêchera pas Dürer, de s'en tenir jusqu'à la fin de sa vie aux pratiques traditionnelles de l'Eglise catholique. Nuremberg devint le théâtre de violentes discussions confessionnelles . Il s'y était formé un cerclede partisans radicaux de la Réforme qui voulaient pousser les choses bien plus loin que Luther lui-même. Or quelques uns de ces fanatiques appartenaient au milieu de Dürer ; il s'en trouvait jusque parmi ses élèves . le maître , bien q'attentif à garder ses distances , n'en demeura pas moins fidèle à la cause de la Réforme. Il était évident que les nouvelles opinions ébranlaient les bases mêmes de son activité en le privant de commandes de retables pour les églises. Des hordes d'iconoclastes parcouraient le pays, détruisant à coeur joie, des oeuvres d'art irremplaçables.
(Texte de Hans Eckart Rübesamen, Collection Les plus grands peintres Libr. Larousse)
durer autoportrait au chardon
Äutoportrait au chardon