Femme de lettres, militante socialiste et féministe, elle fut l'une des figures majeures du débat social à partir de 1830 et participa aux premiers pas de l'internationalisme.
Née au Pérou (descendante de Montézuma) et de mère française ses " pérégrinations" la menèrent de l'Amérique latine en France et à Londres.
Marquée par les idées de Saint Simon proclamant que « toutes les institutions sociales doivent avoir pour but l'amélioration du sort moral, physique et intellectuel de la classe la plus nombreuse et la plus pauvre » (Nouveau Christianisme) associant femmes et ouvriers.
Après s'être liée avec Fourier elle s'écarte de sa doctrine utopiste, aspirant à un pragmatisme plus efficace pour l'organisation des ouvriers ainsi qu'à des mesures plus concrètes pour édifier les conditions nécessaires à l'émancipation de la femme.
Socialisme et féminisme sont étroitement liés dans ses principes, dont la force de conviction puise dans un vécu de paria (enfant naturelle, femme séparée de son mari à un moment de l'histoire où le divorce n'est pas reconnu) , elle se voit rejetée par la loi et la morale.
Elle associe son sort à celui des faibles et des opprimés en les engageant à prendre conscience de la force de l'union ajoutant aux vertus républicaines de liberté égalité fraternité, celle de solidarité. « Ouvriers, ouvrières, comptez-vous ; pris un à un , vous n'êtes rien qu'un grain de poussière broyé sous la grande roue. Mais assemblez-vous, unissez-vous. Vous êtes cinq millions et cinq millions c'est une force"
A cette époque le socialisme est encore fortement imprégné des idéaux hérités du romantisme laissant percer dans son œuvre un certain mysticisme , elle définit son union ouvrière comme « un pont jeté entre la civilisation qui se meurt et l'ordre social harmonique » , annonçant les grandes unions syndicales.
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