C'est par cette vidéo que j'avais découvert ce visage irrésistible en 2011 . Mes recherches à l'époque n'avaient rien donné Convaincue qu'elle était de la main de Raphaël , je n'avais pu en acquérir la certitude . Ce port de tête cette douceur angélique , cette carnation ne pouvait être que du grand maître de la Renaissance . Mais la rareté des informations sur ce tableau , m'avait empêchée d'atteindre celle réellement découverte un an auparavant par les chercheurs italiens et familièrement dénommée la perle de Modène , pour la distinguer de la Madone à la perle exposée depuis bien longtemps à Madrid mais non pas à mon avis aussi pure dans la spontanéité de la première esquisse de Raphaël .
Je vous donne à lire ci-après l'article de Dominique Legrand dans la presse belge confirmée par un article similaire paru dans le Figaro à la même époque .
Cette Madone à la Perle dormait dans les réserves d'un musée de Modène. Ce n'était qu'un petit tableau considéré comme banale copie conservée dans une cave par la Galleria Estense.
Ce Raphaël avait été oublié dans les réserves
Ce musée expose la collection d'œuvres d'art de la famille d'Este, ducs de Ferrare, une des plus célèbres cours d'Europe qui accueillit les plus grands artistes, de Pierro della Francesca à Van der Weyden et Titien.Aujourd'hui, les experts lui rendent grâce. Ce tableau est de la main de Raphaël. Des tests scientifiques menés par le laboratoire florentin Art-Test ainsi que la restauratrice Lisa Venerosi Pesciolini certifient l'attribution. Les analyses ont été réalisées grâce au mécénat de la banque populaire d'Emilie Romagne.
Un chercheur de l'Université de Modène, Mario Scalini, a redécouvert le tableau. La grande qualité du cadre richement sculpté et doré, – totalement inapproprié pour une prétendue copie du XIXe –, constitue son premier indice. De toute évidence, l'auteur de ce cadre connaissait la véritable valeur de l'œuvre.
Qui est cette Madone suave ? C'est la première version de La Vierge à la Perle, tableau célèbre de Raphaël conservé au Musée du Prado, à Madrid. L'œuvre fut commandée par le comte de Canossa, mais le peintre n'a pas eu le temps de terminer ce portrait très épuré. A la mort du peintre de la Renaissance, en 1520, il aurait été achevé par l'élève de Raphaël, Giulio Romano et acheté par le cardinal Ippolitio d'Este.
Le tableau a subi de nombreux repeints qui n'ont pas facilité la tâche des scientifiques. Un document d'archives daté de 1663 mentionne un tableau « d'une madone » par Raphaël. De quoi corroborer la conclusion des experts.
La valeur actuelle du tableau, – une toile de 30 × 35 cm qui est datée de 1518-20 –, pourrait dépasser les 30 millions d'euros. Prochainement, cette nouvelle Madone devrait être présentée au public lors d'une exposition à Sienne.
Ce Raphaël avait été oublié dans les réserves .
Il ne nous reste plus qu'à entreprendre un petit voyage à Sienne ! .... Puis à Madrid !
Madone à la perle de Madrid
Sainte Famille dite Madone à la perle, vers 1518-1520, Raphaël et Jules Romain, (Madrid, Museo del Prado). Cette œuvre, achevée peut-être par Jules Romain, représente au premier plan la Vierge regardant tendrement l’Enfant Jésus et saint Jean-Baptiste, en train de jouer, tout en rassurant d’une main sainte Anne, représentée dans une attitude méditative. Au second plan, à gauche, saint Joseph apparaît à l’écart, assis à l’abri des ruines de quelque construction classicisante. À droite s’ouvre un paysage éclairé de touches de lumière rossée. Achetée en 1627 par Charles Ier d’Angleterre, l’œuvre arriva quelque temps après dans les collections de Philippe IV d’Espagne. C’est ce dernier qui lui donna le nom de “Madone à la Perle”, parce qu’il la considérait la “perle” de ses collections