...d'oser des selections , de limiter ses préférences , d'assumer ses choix ! Mais il me semble tout aussi "inapproprié" de paraitre l'ignorer en ne lui accordant pas la place qui est la sienne , au panthéon des artistes .Restons modestes : Beethoven est un mythe et les mythes nous dépassent . Il me suffira de suivre les traces de Romain Rolland qui durant toute son existence vie lui voua une veritable vénération et qui probablement conçut dans son admiration pour sa musique, ce sentiment océanique qui inspira sa vie.
Je commencerai par cette redécouverte du concerto pour piano n°3 magnifiquement interprété par Christian Zimerman sous la direction de L Berstein. Créé dans une des periodes les plus éprouvantes de sa vie quand il acquit la conviction de sa future surdité totale et définitve et qu'il fut tenté de céder à des idées suicidaires , on dit qu'il est une des oeuvres les plus sombres du conpositeur et l'intensité dramatique de l'adagio semble confirmer cette impression, mais quelle vitalité dans les 1er et 3ème mouvements.
(adagio approximativement à 16'43)
Le sublime concerto pour piano n°5 "Empereur" le dernier des grands concertos pour piano du compositeur ,que j'ai longtemps considéré comme son chef-d'oeuvre avec la 9ème symphonie, ici par les mêmes interprètes Christian Zimerman et Léonard Bernstein
J'adore ce commentaire d'un musicologue :
Dans son deuxième mouvement, un adagio de toute beauté, le temps est comme suspendu. Les cordes réduites au silence introduisent un thème pianistique de la plus grande simplicité, les notes semblant flotter danns l'air , et rien , dans les variations suivantes, ne vient démentir l'impression que le génie tourmenté a enfin trouvé paix et consolation "..