samedi, 08 juin 2013 00:00

Fraternité animale

Évaluer cet élément
(0 Votes)

La cause animale

Il y aurait tant à dire sur le sujet !

Dans la longue marche de l'humanité cette prise de conscience de notre fraternité animale est récente puisqu'il aura fallu attendre le 19è s. pour que Darwin dissipe scientifiquement le mystère de nos origines et que nous nous insérions dans la longue chaîne du vivant.

En nous rattachant à l'arbre des grands singes, la théorie de l'évolution nous a chassés du Paradis terrestre et rendu notre part d'animalité mais elle n'a pas fait que bousculer notre statut de créature exceptionnelle et privilégiée à laquelle aurait été brutalement révélée la Connaissance . Elle a aussi semé le trouble dans cette relation étroite , constante et ambivalente qui lie l'homme aux autres créatures dans leurs rôles de prédateurs , de gardiens, d'éleveurs , de compagnons ou de bourreaux ,car elle n'a pas pour autant contredit la malignité naturelle où l'équilibre des espèces fonctionne selon le principe de la chaine alimentaire où l'homme se voit occuper en toute innocence le sommet de l'échelle «en tant que prédateur supérieur. « Animal doté de raison, c'est notre innocence qui a été remise en cause par la découverte de Darwin et les progrès de nos savoirs continuent d'accroître notre degré de responsabilité en apportant chaque jour de nouvelles preuves qui reconnaissent progressivement les aptitudes des animaux si proches des nôtres en matière de souffrance de sensibilité ou d'intelligence.


« Les trois monothéismes ont une conception dominatrice du rôle de l'homme anthropocentrique. Le mythe de l'être humain, roi de la création est au cœur de la chrétienté. La théologie chrétienne ignore superbement la souffrance animale, sans même remonter à l'odieux Descartes, et son insensible animal-machine. Déjà pour la Genèse (I, 26 / I, 28 / IX, 2 et 3), l'animal n'est qu'un esclave-gibier contraint à soulager ou remplacer le travail humain. »
Théodore Monod


Fatalité de notre condition d'être vivant ,devant laquelle notre raison s'insurge ? Le lion n'a pas les moyens de ne pas manger la gazelle, ni le chat la souris, mais en est-il de même pour l'homme ? Avons-nous le droit , en toute conscience, d'infliger, mort et tortures à d'autres créatures pour la seule satisfaction de notre estomac, notre confort ou notre plaisir ?
Il dépend encore de la science de prouver le rôle non-essentiel de l'alimentation carnée, de trouver et au besoin de fabriquer les ressources de substitution comme il dépend de la science de prendre en charge la régulation des cycles biologiques , la régulation des espèces etc .
La prolifération d'une espèce est forcément fatale pour une autre ce qui s'applique aussi à notre espèce.
L'équilibre en toute chose est fragile et on peut comprendre les lenteurs de la science à avancer dans ces domaines ,comme on peut constater les lenteurs de la science quand elle se penche sur l'intelligence animale .
La perspective de ces prises de position révèle des enjeux de toute nature qui sont considérables : économiques, moraux, religieux, culturels..
Mais l'homme ne peut plus se réclamer de ses droits « naturels » et de son innocence quand il tue, quand il élève dans la souffrance , des animaux pour leur chair ou leur fourrure ou encore pour des expériences 
Pour finir ce petit article sur une note positive cette prise de conscience progresse. De plus en plus de personnes adoptent des pratiques végétariennes et nombreuses sont les associations militantes...

 mis à jour le 15.2.2015

Lu 4325 fois Dernière modification le dimanche, 15 février 2015 17:39
Plus dans cette catégorie : Michel Onfray :contre la corrida »

Laissez un commentaire

Assurez-vous d'indiquer les informations obligatoires (*).
Le code HTML n'est pas autorisé.