dimanche, 31 août 2014 00:00

Conte pour une fleur

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Vanité ?

Le soleil resplendit sur la plaine
Les arbres en pourtour étalent gracieusement leurs branches
Et le chant des oiseaux les habite
Les abeilles butinent de fleur en fleur
Calme et harmonie, dans ce doux matin de printemps

Dressée sur sa tige la fleur se tient
Droite sur sa tige si fragile la poussant vers l'azur
Elle offre son pollen aux bourdons
Et son nectar aux papillons.

Une fleur parmi les fleurs,
Tendue vers l'astre radieux
Une fleur s'est mise à penser :

« Parfois Soleil je ressens ta brûlure
et mes pétales souffrent pour garder leurs couleurs
changeant au gré de ta lumière,
Les nuages qui passent m'apaisent
La pluie parfois me fait courber la tête
Mais la rosée me rend au matin ma vigueur
L'orage froisse les plis fragiles de mes habits
Tandis que la brise rafraichit mon teint....

- - Soleil m'aimes-tu ?
- - Oui ... !
(Surprise ; elle n'attendait pas de réponse de l'astre toujours silencieux )
- - Tu m'as entendue ?
- -oui bien sûr : j'entends toutes les fleurs , J'entends les oiseaux ,J'entends les insectes Toutes les gouttes de pluie aussi..

-Soleil , les aimes-tu ?
- - Oui bien sûr !..... Ne vois -tu pas combien je les aime toutes et tous
Quand je m'efface devant les nuages pour vous calmer de mes ardeurs
Que je vais chaque jour de l'horizon au zénith
Quand je disparais pour permettre aux aurores de vous rafraîchir
Quand je réchauffe celui qui s'est maintenu loin de moi trop longtemps.
J'exalte le parfum des fleurs tes semblables et l'éclat de tous vos coloris
Je révèle par ma lumière ce que tous vous possédez de plus beau

- - Es-tu triste quand l'un de nous s'en va ?
- - Non !.... je ne vous vois pas partir.
je ne suis pas votre comptable
Je ne vous distingue pas
Aucun de vous n'a ma préférence
Car je me dois à tous
Je ne connais pas la peine, sinon ma tristesse assombrirait le monde.
Imagine -tu petite fleur ce que serait un soleil triste ?
Je ne m'attache à aucun d'entre vous
Je veux votre bonheur à tous
Je suis fait pour inonder le monde de ma lumière
Pour accepter de disparaître et céder à la nuit quand vient l'heure
Ou rassembler les nuages quand ma chaleur est trop forte
Pour réchauffer ceux qui ont froid .

- Qu'attends–tu de nous demanda encore la fleur ?
- Je n'attends rien d'aucun de vous en particulier
Vous êtes ce tout pour lequel je dois briller.

- Si nous n'étions pas là brillerais-tu encore ?
- oui assurément car ma fonction est de briller
Mais je ne me soucie pas de mon devenir
Car vous serez toujours là, remplacé l'un par l'autre .
Quand l'un ou l'autre disparait
Pour moi le paysage ne change pas .

La fleur alors se vit comme la voyait le soleilEt regardant autour d'elle elle se vit mille fois répétée
La fleur se trouva soudain fatiguée
Un souffle de zéphyr vint à passer
elle desserra l'étreinte qui la retenait à sa tige
se détacha , tomba sur le sol et se fana .

Ni plus , ni moins lumineux le soleil continua de briller .

23 février 2012

abondance Une haie de roses

Lu 5068 fois Dernière modification le dimanche, 31 août 2014 18:09
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