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mardi, 29 septembre 2015 16:11

Bartok concertos pour piano

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( les extraits  présentés  ici  ne sont pas  interprétés  par  les  artistes  du   CD  ci-dessus : Christian Zimerman, Leif Ove Andsnes, Hélène  Grimaud, Pierre  Boulez)

 Claire Delamarche  (notice du   CD)

Aujourd'hui  reconnu  comme l'un des  plus grands  créateurs  du  XXème  Siècle,  à l'égal  de Schoenberg, Debussy  ou  Stravinsky, Bartok commença  par se faire connaître comme pianiste et  c'est vers cet  instrument qu'il  enseigna à l'Académie  Franz-Liszt de   Budapest, à partir de  1907-laissant la composition à son  ami  Zoltan  Kodaly, au  motif que  cette  matière  ne s'enseignait  pas.  Le  piano  tient une  place  privilégiée dans son  œuvre et, souvent,  c'est au clavier qu'il  menait ses expériences;  il  cristallisait  ensuite ses acquis dans le  genre  qui  lui  permettait  d'exposer  ses  idées  dans toute  leur  pureté, le quatuor  à  cordes, creuset d'où  jillirait ensuite  les astres  les plus  divers et les  plus rayonnants [...]

Concerto  n°1 (novembre  1926) créé  à   Franckfort  l'année  suivante .

Deux influences  marquent  le langage  de ce   premier  concerto: la découverte  des clavecinistes italiens Della Ciaja, Pasquino,  Zipoli...) entraîne  un  nouveau type  de traitement   thématique , inspiré  des techniques du  canon  et  de  la variation. La  vieille  mélodie  est morte, remplacée  par  un réseau de   motifs découlant les  uns  des autres . L'autre catalyser  est   Stravinski :  ses rythmes tribaux  ont  tout pour  séduire  le compositeur hongrois, lui-même  fasciné  par  les danses  populaires qu'il  a recueillies  , des Carpates  à  l'Algérie, avec  une  indéfectible   curiosité .

 Concerto  N°2 créé en  1933

Avec ses fanfares  éclatantes, sa structure symétrique autour  d'un  axe central,  son  poignant  mouvement  lent, le  deuxième concerto  allie une  maîtrise technique et un pouvoir  expressif qui  en  font un  des concertos  majeurs du  XXème  s.L'invention sonore  est extraordinaire, notamment  dans  le  1er  mouvement(d'où sont  exclues  les cordes) et dans l'adagio  confié  aux cordes avec sourdines  et  aux timbales chromatiques  , l'une des plus  belles  "musiques nocturnes" de Bartok.

 

Concerto  n°3 créé en  1946

En  1945 , Bartok  était bien  trop  malade pour se  produire  sur   scène La leucémie  était sur  le point  de  gagner  un combat  engagé dès  les premiers  temps de l’exil  américain (le compositeur  avait fui  la  Hongrie  en   1940) Il composa  le   troisième  concerto afin  d'assurer  l'avenir  financier  de sa seconde  femme la pianiste  Ditta  Pasztory.

Retour  en parie à  la  musique  tonale lignes  mélodiques)

Traits volubiles, bruissements d'arpèges, lignes  gracieusement  ornées, longue  phrases  exposées dans le plus simple  appareil(les deux mains  à  l'octave) :  le premier  mouvement  renoue  avec  un piano  presque  mozartien, adoptant de  surcroît une forme sonate assez limpide  .

Le troisième  mouvement   : Adagio  religioso;  le  titre intrigue   pour  un compositeur   à l'athéisme  notoire .

Troisième mouvement   éblouissant :

A entendre l’œuvre  progresser vigoureusement vers  la glorieuse coda  en  mi  majeur, on  n'imaginerait pas  que   Bartok  y  a laissé  ses  dernières  forces . C'est  à  son  élève  Tibor  Serly  de  terminer  les dernières  mesures  .

-Mouvement  I allegretto

-Mouvement  II  : adagio  religioso

-Mouvement III Vivace

Lu 4244 fois Dernière modification le dimanche, 17 mars 2019 20:40

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